Assurance chômage : Les cadres ont-ils du souci à se faire ?

Pour la Cour des Comptes, la baisse du taux de remplacement des allocations chômage est une des pistes à privilégier pour améliorer les comptes de l’Unedic. Le régime des intermittents du spectacle est également dans le viseur.

On le sait, et c’est mathématique : les périodes de fort augmentation du chômage pèsent lourdement sur la santé des caisses de l’Unedic. Alors que les cotisations rentrent moins, la demande de prestations augmentent.  Voilà pour le contexte général.

Vers un déficit de 18 milliards en 2013

En chiffres, cette situation pourrait conduite à un déficit de 18 milliards d’euros fin 2013 (+ 5 milliards rien que pour cette année au cours de laquelle 180 000 chômeurs de plus devrait être comptabilisés).

Bref, les perspectives paraissent peu favorables pour le système d’indemnisation français, considéré comme le plus avantageux d’Europe : quatre mois travail ouvrent  aujourd’hui les droits à une indemnisation. La durée de prise en charge  maximale s’étend sur 24 mois. Et surtout, le plafond d’indemnisation, à 5 012 euros nets, est le plus haut de l’UE.

Voilà l’un des paramètres sur lesquels la Cour des Comptes préconise d’agir : « mettre en place un taux de remplacement décroissant des prestations de l’assurance chômage pour les niveaux d’indemnisation les plus élevés ». En clair, cela reviendrait à faire baisser le taux d’indemnisation des salaires les plus élevés, afin de les rapprocher de la moyenne européenne.

Les cadres pénalisés ?

Il faut dire aussi que la quote-part versée par les cadres à l’Assurance chômage est très importante: ils apportent 30% des cotisations, et les salaires les plus élevés acquittent également un taux de cotisation (6,4%) qui s’avère être l’un des plus forts en Europe.

On entend déjà d’ici les vitupérations de la CFE CGC sur le fait que les cadres français contribuent les plus fortement au financement de l’assurance chômage : ils apporteraient 30% des cotisations pour ne percevoir que 18% des prestations.

Le taux de cotisation (6,4%) qui s’appliquent aux salaires les plus élevés  est aussi l’un des plus hauts d’Europe.

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