Avoir la « poulpe attitude » en entreprise

La dernière tendance en matière de recrutement consisterait pour l’employeur à rechercher des collaborateurs doués d’une certaine intuition.

Vous avez du pif ? Vous faites appel à votre intuition plus qu’à votre matière grise pour prendre une décision qui, in fine, s’avère être la bonne ? Alors, vous détenez, peut-être sans le savoir, un argument de poids pour séduire un employeur en quête de visionnaires pour intégrer son équipe exécutive.

La « poulpe attitude », référence aux pronostics du regretté Paul le poulpe lors de la dernière coupe du monde football -prévisions qui s’étaient, une à une, révélées justes suscitant une sorte de vénération internationale – constituerait une nouvelle tendance managériale dans les entreprises.

Chaque comportement reflète une époque : les qualités dénotant une certaine agressivité ou les prises de position froides et irrévocables, le dynamisme surjoué, voire l’hyperactivité, la décontraction feinte, le goût du risque sans borne, ont eu leur heure de gloire.

Aujourd’hui, s’ouvrirait plutôt une ère propice au sixième sens. Une nouvelle exigence comportementale considérée par certains comme plus adaptée au contexte d’incertitude lié à la succession de crises économiques dont il faudrait anticiper les dégâts et cerner les évolutions pour pouvoir agir avec justesse.

2. Ouvrage

Cette théorie a été développée dans un livre  écrit par un docteur en comportement organisationnel, Christophe Haag.
L’ouvrage, justement titré « La poulpe attitude » propose un décryptage scientifique de l’intuition et de ses bienfaits « pour qu’à la fin vous assumiez enfin votre côté céphalopode ».

Une espèce animale dont l’auteur rappelle l’indiscutable intelligence et les généreuses potentialités physiques puisque les poulpes tels que Paul possèdent « neuf cerveaux, trois cœurs et quelque 1 600 ventouses ».

Pour mener son enquête à bien, l’auteur lyonnais est allé à la rencontre de sept réalisateurs de cinéma à Hollywood et de plusieurs chefs d’entreprises, des « intuitifs assumés » comme le président de Coca Cola  Entreprise France, Tristan Farabet, le PDG des Galeries Lafayette, Philippe Houzé, et le fondateur de PriceMinister, Pierre Kosciusko-Morizet.

(« La poulpe attitude », Michel Lafon, 288 pages, 17,95 euros)

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