L’ancien secrétaire général de la CGT Louis Viannet réclame le départ de son successeur Thierry Lepaon, décrédibilisé par l’affaire de son appartement et de son bureau rénovés aux frais du syndicat.
Ces prochaines heures seront décisives pour l’actuel secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, sur la sellette depuis les révélations du Canard Enchaîné concernant les onéreuses rénovations de son appartement de fonction et de son bureau cégétiste de Montreuil (160 000 €), sans compter les juteuses indemnités qui lui ont été accordées après son départ de l’Union Régionale CGT Normandie. Ces opérations, financées par le syndicat, n’avaient rien d’illégales mais elles ont fragilisé la ligne prolétaire défendue depuis toujours par l’organisation, historiquement proche du parti communiste.
L’ancien leader de la CGT Louis Viannet (1992-1999), 81 ans, auquel avait succédé Bernard Thibault (1999-2013), a pris une position claire dans une interview accordée au journal Le Monde : il réclame ni plus ni moins le départ de Thierry Leapon, décrédibilisé, selon lui, « à l’intérieur comme à l’extérieur du syndicat », et qualifie « d’entêtement sa volonté de rester coûte que coûte dans sa responsabilité ».
Après avoir sauvé sa tête in extremis début décembre devant le bureau confédéral de la CGT, Thierry Lepaon doit cette fois en découdre devant la Commission exécutive qui a mis son « cas » à l’ordre du jour (jusqu’à mercredi). Mais c’est le 13 janvier que le sort de Thierry Lepaon pourrait être définitivement réglé : c’est à cette date en effet que se réunit le parlement de la CGT, le CCN (Comité Confédéral National) qui a les moyens juridiques de le destituer, dans l’hypothèse où l’actuel Secrétaire général refuserait de présenter sa démission devant les instances exécutives.
Conseil-entreprise.org - Tous droits reservés © 2016 -