Création d’entreprise : les « seniors » ont des atouts

De plus en plus d’actifs âgés de plus de 50 ans créent leur entreprise sur le tard pour échapper au chômage. Bien souvent, ils ont plus d’atouts qu’ils ne le croient eux même.

Non, la création d’entreprise n’est pas qu’une affaire de jeunes trentenaires. Les seniors franchissent aussi le pas, et en nombre croissant. Selon une étude publiée par Alptis, les 60-64 ans ont été le plus nombreux, après la classe des moins de 39 ans, à contribuer à la hausse du nombre d’entrepreneurs entre 2003 et 2011.

Faut-il voir dans ce phénomène une évolution sociologique ou une conséquence de la progression du chômage qui frappe, on le sait, davantage les seniors ? Pour Alptis, la crise du marché de l’emploi n’explique pas à elle seule ce nouvel engouement des quinquas, voire des sexas, pour la création d’entreprise.

Convaincre les banquiers

En 2011, 51% des créateurs d’entreprises de 50 ans et plus étaient chômeurs ou inactifs, contre environ 24%, précise l’étude. Les plus fragilisés d’entre eux y voient un moyen d’échapper au spectre du chômage de longue. D’autres créent leur business pour donner un nouvel élan à leur carrière ou, tout simplement, mettre du beurre dans les épinards : Pour Alptis, la plupart se lance pour « faire évoluer une situation non satisfaisante : chômage, absence de possibilité d’évolution de carrière, insatisfaction dans le travail ou encore faiblesse de la retraite perçue ».

Leurs atouts sont certains par rapport à des jeunes pousses : ils peuvent, contrairement à ces derniers, exciper d’une longue expérience professionnelle et justifier, auprès des banques, d’une situation financière et familiale plus confortable (propriétaire de leur logement, emprunts remboursés, pas d’enfants à charge et économies plus conséquentes).

En 2011, les travailleurs âgés de 50 ans et plus représentaient 27,9 % de la population active, 39,5 % des entrepreneurs et 26,3% des salariés, précise encore Aptalis.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse