L’indemnité kilométrique vélo devient facultative

Le décret qui doit fixer les modalités de l’indemnité vélo dans les entreprises est moins avantageux qu’attendu.

En pleine Cop 21, le gouvernement rétropédale un tantinet sur l’indemnité kilométrique qui doit être versée aux salariés qui, pour se rendre à l’entreprise, opte pour le vélo contre la voiture.
Cette mesure, introduite dans le projet de loi sur la transition énergétique, avait au moins le mérite de renverser le principe d’écologie punitive, en accordant aux salariés cyclistes une indemnité équivalente à 25 centimes par kilomètre, enveloppe financée par l’entreprise en contrepartie d’exonérations fiscales.

Publicité mensongère

Finalement, le système sera plafonné à 200 euros annuels et ne devra couvrir que « les frais réellement engagés par les salariés concernés ». Surtout, le dispositif devient clairement facultatif, c’est-à-dire que l’entreprise a le choix de le prendre en charge « ou non », contrairement à ce qu’affirmait encore récemment le portail servicepublic.fr qui évoquait « une indemnité obligatoire ».

Un revirement mal ressenti en pleine Cop 21 sur le réchauffement climatique, qui a fait bondir les élus écologistes, au premier rang desquels Denis Baupin, en colère contre ce qu’il a qualifié de « publicité mensongère ». Au Secrétaire d’Etat en charge du Budget Christian Eckert, il a lancé, sur le ton de l’ironie amère : « Vous allez pouvoir transmettre mes félicitations à vos services, parce qu’en matière de concours Lépine pour casser les dispositions favorables au vélo ils font preuve d’imagination ».
Le député Les Républicains Philippe Goujon, membre du club des parlementaires pour le vélo, et favorable au projet, a de son côté estimé que la nouvelle rédaction fixant le système de l’indemnité vélo « contredit les annonces de la ministre de l’Écologie qui, à l’ouverture même de la COP21, s’est pourtant réjouie de cette mesure ».

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