Philippe Martinez, le nouveau visage de la CGT

A 53 ans, il succède à Thierry Lepaon, emporté par des scandales à répétition.

Il va falloir s’y faire. Le syndicat CGT a une nouvelle tête et une nouvelle voix : il s’agit de Philippe Martinez, 53 ans, né en banlieue parisienne et ancien de l’usine Renault de Boulogne-Billancourt. Elu Secrétaire général de l’organisation (93,4% des voix recueillies au sein du Comité Confédéral National), il devra s’employer à redonner un semblant de virginité à l’image de la CGT, abîmée ces derniers mois par une série de scandales qui ont remis en cause la probité de son prédécesseur Thierry Lepaon.

Une journée de mobilisation au printemps

Philippe Martinez, qui arbore une moustache sévère, a la réputation d’un dur à cuir. En 1997, délégué syndical, il était du combat contre la fermeture de l’usine Renault de Vilvoorde (Belgique). Parallèlement, il gravissait les échelons de la Fédération de métallurgie qu’il finit par diriger à partir de 2008. C’est en 2013 qu’il est devenu membre de la Commission exécutive de la CGT, restant dans l’ombre du n°1 Thierry Lepaon et loin de la scène médiatique qu’il ne goûte guère.

Dès le 14 janvier pourtant, lors d’une conférence de presse, il affirmait aux journalistes sa volonté de ne pas se faire imposer « un type de syndicalisme » qui n’adopterait pas une position frontale avec le patronat.
Ce mercredi, il a annoncé « une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation au début du printemps en créant les conditions d’une unité syndicale la plus large possible afin de redonner espoir aux salariés».

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