Pourquoi Yahoo! bannit le télétravail

La société américaine, bien connue des internautes, a décidé de mettre à fin au télétravail, cette formule proposée aux salariés qui souhaitent travailler à domicile. Pour la directrice de Yahoo!, ce système freine la productivité.

Yahoo! ne veut pas en faire une généralité, mais sa décision de supprimer le télétravail suscite beaucoup de réaction outre-altantique par ceux qui craignent un effet domino.

Regain de productivité ?

D’autant plus qu’elle prend à rebours une tendance qui se développe un peu partout dans le monde : en offrant la possibilité aux salariés de travailler à domicile, le télétravail se veut moderne parce qu’en, réduisant les déplacements, il diminue aussi la pollution et permet un meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.

Voilà pour les slogans. Dans les faits, cette formule de travail s’avérerait plus avantageuse pour les salariés que pour leurs employeurs. C’est ce que laisse sous-entendre Marissa Mayer, la directrice générale de Yahoo! lorsqu’elle dit que le travail à domicile nuit à « la rapidité et à la qualité ».

Résultat des courses, tous les employés seront, à partir du 1er juin prochain, gentiment invités à revenir au bureau. Marissa Mayer envisage même de revenir sur les flexibilités horaires.

La suppression du télétravail va permettre, selon la jeune dame de fer de 37 ans, d’imprimer un nouveau rythme et d’inculquer aux 13 000 salariés du groupe une nouvelle « culture d’entreprise » : « Nous avons besoin d’être un seul Yahoo!. Cela commence par être physiquement ensemble ».

Plus productifs mais moins innovants

Selon la Société de gestion des ressources humaines, le nombre d’entreprises américaines ayant introduit de smesures de souplesses dans l’organisation du travail, notamment par le télétravail, est progressé de 48 % à 53 % entre 2007 et 2012.

Selon un récent rapport émis par le Département du travail, 24 % des salariés américains travaillent au moins quelques heures par semaine à leur domicile.

En recoupant plusieurs études, la tendance générale qui se dessine est la suivante : les salariés qui travaillent à domicile sont plus productifs mais aussi moins innovants.

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