Prix : des étiquettes fausses dans la moitié des supermarchés

Selon une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), les étiquettes affichées en rayon ne correspondent pas, dans un cas sur deux, aux montants facturés en caisse. Problème : la différence se fait le plus souvent à la hausse, donc au détriment du client.

Les consommateurs pointilleux qui font leur course avec une calculatrice à la main l’ont sûrement déjà remarqué. Pour les autres, majoritaires, l’anomalie est probablement passée inaperçue.

Erreur ou fraude ?

Dans une récente étude, la DGCCRF a relevé des écarts récurrents entre les prix affichés dans les rayons des supermarchés et les montants facturés aux caisses des mêmes magasins. La différence peut-être minime mais elle existe. Et elle se faut majoritairement au détriment du consommateur, donc à la hausse.

C’est le cas dans un peu plus d’un supermarché sur deux, a constaté la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, suite à plusieurs contrôles effectués en 2011 : « Des anomalies (sur les prix) ont été constatées » dans 54% des 1 269 établissements de la grande distribution, essentiellement alimentaire, indique la DGCCRF.

« Le prix facturé était différent du prix affiché pour 7% des articles ayant été vérifiés. En outre, les erreurs étaient défavorables aux consommateurs dans six cas sur dix » ajoute-t-elle.
Bien évidemment, lors que ce type d’ « erreur » est avéré, le consommateur est en droit de demander réparation.
La DGCCRF leur recommande donc « d’être vigilants à la lecture de leurs tickets de caisse et de se faire systématiquement reverser les trop-perçus ».

Généraliser les étiquettes électroniques

« Ces irrégularités ont donné lieu à la rédaction de procès-verbaux, d’injonctions de rectifier les dysfonctionnements constatés et de rappels à la réglementation », poursuit la DGCCRF, qui entend poursuivre ses contrôles, dans un communiqué.

S’agit-il de fraudes ou d’erreurs techniques ? Selon Charles Pernin, spécialiste de l’alimentaire à la CLCV, « il est très difficile de prouver que (ces erreurs) sont intentionnelles car il y a une part d’aléa ».
Il est courant, par exemple, que la mise à jour des prix en caisse, effectuée par un système informatique, précède celle des étiquettes manuelles affichées dans les rayons. Un problème que pourrait résoudre un usage généralisé des étiquettes électroniques.

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