Santé dans l’entreprise : les patrons ne communiquent pas assez

Moins de la moitié des salariés estiment être correctement renseignés sur les actions de prévention santé mises en place dans leur entreprise.

Atelier anti-tabac, séances de relaxation, évaluation des risques professionnels, sensibilisation aux premiers secours, mesures ergonomiques, mutuelles… les entreprises qui le souhaitent ont aujourd’hui la possibilité de mettre en place des dispositifs de prévention-santé en complément des procédures légales, incarnées par la médecine du travail.

Selon une enquête de l’observatoire Entreprise et Santé, réalisée pour le groupe Harmonie mutuelle par la société d’études et de conseil Viavoice, plus de 60% des salariés et des patrons considèrent que ce type d’actions améliorent le climat de confiance au sein de l’entreprise, assainit les relations et, en aval, favorisent même la productivité. Des employeurs ont mesuré depuis longtemps leur utilité : outre qu’elle leur permet de se mettre en conformité avec la loi, la prise en compte des questions de santé confère à l’entreprise un surcroît de crédibilité et une nouvelle dimension fondée sur le principe de responsabilité. Elle améliore aussi son image, interne comme externe, ce qui lui permet de retenir ses talents et même d’en attirer d’autres.

Montée en puissance des risques psychosociaux

Problème, l’information semble avoir du mal à passer. Selon Viavoice, 35% des salariés supposent (seulement) que leur employeur a mis en place ce genre de dispositifs, mais n’en savent pas plus. D’ailleurs moins de 50% d’entre eux estime être suffisamment renseignés par leur hiérarchie sur la nature des plans engagés. A l’inverse, 79% des dirigeants interrogés annoncent avoir fait ce qu’il faut.
Parmi les salariés qui estiment méconnaître les mesures santés décidées par leur supérieur 55 % pensent qu’elles sont «très importantes». Un avis partagé par 75 % des dirigeants du privé et 62 % des managers du public.

A l’avenir, patrons du privé et (surtout) les salariés espèrent une meilleure prise en compte  des risques psychosociaux, terme générique qui englobe les états de stress et le poids grandissant de la pression professionnelle.