Un séjour linguistique pour doper sa carrière

De plus en plus de jeunes diplômés, de demandeurs d’emploi et de professionnels font le choix d’un séjour linguistique pour améliorer leur niveau de langue et ainsi enrichir leur CV ou booster leur carrière.

Des recruteurs toujours plus exigeants

« Maîtrise impérative de l’anglais à l’oral et à l’écrit », « vous parlez anglais couramment », les recruteurs exigent de plus en plus un niveau bilingue anglais, langue universelle.
Mais face à la mondialisation et à l’émergence de nouvelles puissances économiques, la maîtrise d’une troisième langue est désormais souhaitée : allemand, portugais, chinois ou russe sont les plus recherchés, et peuvent faire toute la différence entre différents candidats.

La maîtrise de plusieurs langues étrangères, atout indéniable pour une entreprise à rayonnement international, traduit également curiosité et ouverture au monde, qualités recherchées.
Et tous les secteurs sont concernés : journalisme, communication, ressources humaines, droit, immobilier, tourisme… En termes de profils, membres du comité de direction, cadres, secrétaires, salariés sont concernés, mais les commerciaux, quel que soit leur domaine d’activité, sont particulièrement visés.

Les programmes linguistiques

Il convient d’abord de déterminer :
–    Ses besoins : apprendre une nouvelle langue ? Améliorer son niveau de langue ? Perfectionner l’expression orale ? Les besoins concernent-ils l’anglais (ou toute autre langue) générique, spécialisé (juridique, médical, etc.), technique ou commercial ?
–    Son niveau. Il sera, quoi qu’il en soit, déterminé par l’organisme de séjours à travers des tests de compréhension et d’expression.

Ces critères orienteront alors le choix du séjour, en concertation avec l’organisme choisi et selon la destination souhaitée, vers une école de langues, une immersion « One to One » ou encore un programme professionnel spécifique développé par un organisme de séjours linguistiques.

L’école de langues

L’école de langues s’adresse aux adultes – professionnels ou non – ayant un niveau débutant à confirmé.
Les cours sont dispensés en groupes réduits, de 8 à 12 participants, par un professeur diplômé. Sur le principe de la formation intensive, ils occupent 25 à 30 heures de l’emploi du temps hebdomadaires, sur 2 à 4 semaines généralement (ou plus bien sûr).

Le reste du temps est consacré aux activités, organisées ou libres selon le programme choisi.
Avec un hébergement collectif en famille d’accueil ou en résidence universitaire, cette formule reste la plus accessible : pour 2 semaines, il faut compter au minimum 600 € chez Wep ou 900 € chez ESL (hors voyage), organismes qui garantissent les tarifs les plus bas.

L’immersion One to One

L’immersion One to One convient davantage aux adultes souhaitant perfectionner leur niveau oral, mais s’adresse néanmoins à tous les niveaux de langue. Il consiste à séjourner directement chez le professeur.
Ce dernier organise 20 à 30 heures de cours particuliers par semaine. Le contenu de ces cours est sur-mesure, en fonction du niveau, des besoins et du rythme d’apprentissage du participant.
Si ce type de formule est beaucoup plus onéreuse, au regard du caractère « sur-mesure » du séjour, tout son intérêt réside dans l’immersion totale, induisant l’absence de contact entre Français pour se concentrer sur les progrès linguistiques. Le prix d’une immersion one to one chez Atout Linguistique, qui garantit l’absence de contact entre Français, débute à 1 400 € la semaine.

Les programmes professionnels spécifiques

De nombreux organismes de séjours linguistiques proposent des programmes spécifiquement destinés aux professionnels.
EF développe ainsi le programme 25+, axé sur le développement d’une carrière internationale : rédaction de CV en anglais, stratégie de recherche d’emploi, préparation aux entretiens, séances de coaching…
Du côté de You’re Welcome, de nombreux cours consistent en des mises en situation professionnelle, comme des réunions par exemple.

Les financements

Si le séjour relève d’une décision de l’entreprise, celle-ci peut financer l’intégralité du montant dans le cadre de son plan de formation.
Si ce choix entre dans le cadre d’un projet personnel, le droit individuel à la formation (DIF) ou le CIF (congé individuel de formation) peuvent permettre de financer tout ou partie du séjour.
Les demandeurs d’emploi peuvent quant à eux demander une prise en charge dans le cadre d’un projet professionnel.

En conclusion : le séjour linguistique est-il vraiment efficace ?
Pour progresser, les organismes recommandent aux participants de se fixer un objectif à atteindre. Ainsi, les cours peuvent aboutir sur un examen, officiel (comme le TOEIC ou le TOFL en langue anglaise) ou non, de sorte à évaluer le niveau acquis et le comparer avec le niveau initial.

Encore faut-il se fixer un délai suffisant pour apprendre ou parfaire la maîtrise d’une langue. Un minimum de 2 semaines est recommandé. Les séjours d’un mois, s’ils sont bien sûr profitables, sont loin d’égaler des séjours de 3 mois, lesquels permettre d’apprendre, comprendre et parler correctement une nouvelle langue. En 3 mois, on se surprend même à rêver dans la langue que l’on apprend, un sentiment étrange mais fascinant.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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