Des testing pour débusquer les employeurs déloyaux

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron promet de mener des « testing » dès le premier trimestre 2016 pour identifier les employeurs qui pratiquent une discrimination à l’embauche.

Le projet avait été annoncé en 2015 par l’ancien ministre du Travail François Rebsamen, mais jamais mis en pratique. Ce vendredi, à l’occasion d’un rencontre entre des jeunes et des entreprises, le ministre Emmanuel Macron a promis une remise en route imminente du « testing », une pratique qui vise à piéger les employeurs soupçonnés d’écarter certaines candidatures au moment de l’embauche, sur le seul fondement de leurs préjugés.

Abattre les barrières mentales

« Il faut être beaucoup plus dur, ce ne l’est pas assez dans la pratique » a-t-il affirmé,  convaincu que le testing est « la bonne méthode » et doit donner lieu à des « sanctions » lorsqu’il révèle des faits évidents de discrimination.
Ce système consiste à envoyer aux entreprises deux candidatures similaires au niveau de l’expérience et de la qualification, dont l’une présente toutefois des éléments potentiellement sujets à des idées préconçues, à savoir le sexe, l’âge, la consonance du nom, ou encore l’origine déterminée sur le simple examen d’une photographie.
Emmanuel Macron déplore l’existence en France « de barrières mentales et réglementaires » dressées comme autant d’obstacles à l’embauche, qu’il veut « lever » . Et de qualifier la République d’ « aristocratie prétendument égalitaire, qui garde ses castes et ses séparations ». Des mots forts qui feront mouche dans l’esprit de ceux qui s’estiment freinés dans leur évolution professionnel par des critères sans rapport avec leurs compétences.
Le testing sera mis en pratique très prochainement, dès le premier trimestre 2016, a annoncé Emmanuel Macron, sans en définir les modalités d’application, ni préciser la nature de la sanction à lquelle s’exposeront les employeurs fautifs.

Post author

Laisser une réponse