Le gouvernement recule sur le burn-out

Le syndrome d’épuisement professionnel n’entrera pas dans la liste des maladies professionnelles, a annoncé le ministre du Travail François Rebsamen.

Fin mai, le député PS Benoît Hamon, ex-ministre en charge de la Consommation et de l’Economie Solidaire, souhaitait réintroduire dans le projet de loi sur le dialogue social un amendement visant à inclure le burn-out dans la liste des maladies professionnelles. L’enjeu n’est pas anodin et fait tiquer le patronat : la reconnaissance d’une telle pathologie, pour le cas où son lien serait établi avec l’activité de l’entreprise, peut s’avérer coûteuse pour l’employeur (un système de malus s’applique lorsque les cas se multiplient, et le taux de cotisation AT/MP est majoré pour rembourser les frais avancés par la Sécurité Sociale).

D’après une enquête réalisée par l’Institut Think pour la cabinet-conseil Great Place to Work, 17%  des salariés seraient touchés par des troubles potentiellement associables à une situation de burn-out.
Cette semaine, le gouvernement va présenter un amendement sur cette maladie dans le cadre du vote définitif du projet de loi sur le dialogue social. Il ne s’agira toutefois pas d’une reconnaissance automatique : «  Ce n’est pas une maladie qui peut figurer au tableau des maladies professionnelles, parce qu’elle n’est pas uniquement liée au poste de travail. […] J’ai renvoyé à des commissions régionales qui pourront, quand il y a des cas très précis, y répondre » a expliqué le ministre du Travail François Rebsamen sur les ondes d’Europe 1.

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