Les « bouchons » ralentissent aussi l’économie

Il n’y a pas que la fiscalité, la déflation ou la dette publique qui ralentissent la croissance. Les embouteillages routiers grignoteraient aussi de points de PIB, indique une étude réalisée par le fournisseur d’info trafic Inrix.

Avec un taux de congestion automobile de +35%, le plus fort de France (hors Paris) après Lyon (27%), Bordeaux (26%) ou Nice (26%), Marseille est-elle plus exposée que les autres villes au risque de banqueroute ?

Une facture de 22 milliards d’euros en 2030 ?

En mai, beaucoup d’instituts tentent d’évaluer le coût des jours fériés et leur impact sur l’économie française. La société d’info trafic Inrix se penche, elle, sur les effets négatifs des embouteillages à la fois sur le pouvoir d’achat des ménages et sur la compétitivité des entreprises. Selon l’enquête réalisée par cet américain avec le Centre for Economics and Business Research (CEBR),  le coût des « bouchons » pèseraient 17 milliards d’euros par an, soit plus que le déficit de la Sécurité sociale (12,5 milliards). Inrix enfonce même le « clou » en annonçant que cette déperdition grimpera, si rien n’est fait pour y remédier, jusqu’à 22 milliards d’euros à l’horizon 2030.

En fait, l’étude dévide une longue suite de coûts et de surcoûts dont l’effet domino finit par peser sur le niveau de production et de richesse nationale : le temps passé dans le trafic automobile entraîne une hausse de la consommation de carburant qui rogne le pouvoir d’achat des français, autant d’argent en moins dans le moteur de l’économie. Il pèserait même sur les résultats des entreprises en raison des baisses de productivité induite par ces heures perdues au volant…à ne pas travailler…

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