Emploi: le blues des écoles de commerce

Le taux d’emploi des étudiants sortant des grandes écoles de commerces reste fort en France, malgré un recul significatif de cinq points, indique le dernier baromètre réalisé par la Conférence des Grandes écoles.

Les études longues dans les grandes écoles constituent, encore aujourd’hui, et malgré la crise économique, la meilleure assurance anti-chômage. 80% des jeunes issus de ces cursus d’excellence décrochent un emploi, indique une étude réalisée par la Conférence des Grandes écoles auprès de 40 000 étudiants.

Pour preuve, les chiffres de 2013 : ils révèlent un taux d’emploi de 81,5% entre janvier et mars. Et les heureux sont les jeunes fraîchement diplômés des grandes écoles. L’horizon paraît donc bien débouché même si le ciel est moins limpide qu’en 2011 (-3,4 points).

Les étudiants partent à l’étranger

Ce repli frappe d’ailleurs davantage les étudiants d’écoles de commerce (-5,1 points à 78,4% d’emploi) que leurs homologues ingénieurs (-2,2 points, à 83,5%). L’emploi a tendance à se faire plus rare pour les jeunes en quête d’un poste de manager : ils sont aujourd’hui 19% à chercher un premier job (+4,5 points), alors que 13,3% des ingénieurs sont dans le même cas.

Ce surcroît de tension sur le marché conduit ces jeunes diplômés à accepter des contrats précaires afin de se construire une première expérience professionnelle, alors que la CDI était encore la norme pour eux en 2011 (79%, contre 73% aujourd’hui). Ils sont au moins exigeants sur leur salaire (37 940 euros, soit -3,3 points) et, faute de perspectives en France, ils sont de plus nombreux (+4,7 points pour les mangers) à s’envoler vers d’autres cieux, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Suisse.

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