56% des cadres ne sont pas allés au bout de leurs rêves

Par souci de réalisme, une majorité de cadre ont été contraints de bifurquer professionnellement, quitte à abandonner le projet dont ils rêvaient, jeunes. Voilà ce que révèle la dernière étude de Cadremploi.

Désabusés les cadres ? D’une certaine manière, oui, même si une majorité d’entre eux (54%) affirme s’épanouir dans leur profession. Le malaise vient plutôt d’une sensation d’inachevé, et d’une impression générale d’inaboutissement, née d’un rêve qu’ils ont dû, par pragmatisme, abandonner pour prendre plus tôt et à moindre risque, le chemin de la vie active.

Se former tout au long de la vie

Selon une étude réalisée par Cadremploi, 56,5% des sondés (un panel était de 4 000 cadres) reconnaissent ne pas exercer, aujourd’hui, le métier qu’ils avaient rêvé dans leur jeunesse, ou pendant leurs études. Un quart révèle qu’ils ont dû, à un moment donné, faire un choix réaliste devant le manque de débouchés qui, à l’époque, les a empêchés de concrétiser leur premier projet professionnel. 40% disent que le premier poste qu’ils ont décroché après la fin de leur formation, n’était pas celui qu’ils avaient souhaité.

Ce goût amer se retrouve particulièrement dans la bouche des cadres en fin de carrière (aujourd’hui âgés de 56 à 65 ans) qui racontent avoir souvent été obligé de prendre cette décision.

11% d’entre eux auraient aimé devenir ingénieurs, 10% pilotes de ligne. La médecine, l’enseignement, le journalisme, les sciences sont les domaines qui, à en croire l’enquête cadremploi, leur faisaient plus envie.
Toutefois, on l’a dit, une majorité d’entre eux se sentent bien dans leur travail actuel. Ils apprécient notamment le contenu et l’acquisition de nouvelles compétences, dans un souci de formation continue, « conscients » qu’ils sont « de la nécessité de se former en permanence pour s’adapter aux transformations des entreprises ». La rémunération n’arrive qu’en troisième position.

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