D’après un sondage Odoxa-Syntec Numérique, 59% des salariés se disent favorables au télétravail, une pratique encore peu employée dans les entreprises françaises.
Trop novateur, trop souple aux yeux de beaucoup de patrons, le télétravail a du mal à percer en France. Avec l’accord de leur supérieur, 2 millions de personnes exerceraient aujourd’hui à domicile, soit 10% environ du corps salarial. C’est très peu par rapport aux Etats-Unis où 30% des employés travaillent sous cette forme, comme en Finlande.Pourtant les français sont demandeurs. D’après un sondage Odoxa-Syntec Numérique, 59% des salariés approuvent ce mode d’organisation. 48% estiment qu’il garantit un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, et 46% l’apprécient parce qu’il permet d’éviter les pertes de temps dans les transports collectifs. Pas étonnant que 63% des franciliens souhaiteraient travailler chez eux « au moins plusieurs fois par semaine ».
Depuis 2012, le télétravail est reconnu par le Code du Travail qui le définit, dans son article L 1222-9 ,comme « toute forme d’organisation dans laquelle une mission qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur est effectué hors de ces murs de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci ».
Autrement dit, cette pratique doit être consentie par le salarié, et bien évidemment approuvé par le patron.Il y a quinze jours, le Premier ministre Manuel Valls avait annoncé à la mi-mars la préparation, en concertation avec les élus et partenaires sociaux, d’un plan national de déploiement du télétravail, visant à faire de la France, « l’un des premiers pays européen en ce qui concerne la proportion de télétravailleurs ». Dès le second semestre 2015, un groupe de travail sera chargé de proposer des mesures pour encadrer la pratique dans la fonction publique.