Un pare-brise touché par un impact n’est pas forcément fichu. Tout dépend de la taille et du nombre de dégâts à la surface du verre.
Pour des raisons évidentes de prix et de temps, tout automobiliste qui découvre un impact sur son pare-brise compte remédier au problème rapidement au moyen d’une simple réparation, réalisée en quelques minutes -par lui -même – ou le technicien d’un garage professionnel. Hélas, les choses ne sont pas toujours aussi simples. Même un éclat d’apparence minime, peu profond, entraîne parfois le remplacement impératif de la pièce endommagée.
Quel pare-brise est réparable ?
Les enseignes spécialisée dans la réparation de pare-brise à domicile, ou en atelier, respectent en fait les règles de sécurité routière qui prévalent lors de l’examen de tout véhicule lors du contrôle technique bisannuel. Un inspecteur recalera systématiquement une voiture qui présente un impact de plus de 3 centimètres sur sa paroi de verre située à l’avant du conducteur : pour être tout à fait précis et illustrer la situation par un exemple significatif, cette taille correspond grosso modo à celle d’une pièce de monnaie de deux euros. La dimension du bris de glace n’est qu’un critère parmi plusieurs autres.
Sa position sur le pare-brise compte également : quelle que soit sa circonférence, le dégât est rédhibitoire dès lors qu’ils se trouve face au conducteur, de telle sorte qu’il puisse gêner son champ de vision. Autrement dit, même un impact inférieur à 3 centimètres entraîne la dépose de la pièce abîmée, s’il est mal placé. Idem si l’éclat est localisé à moins de 4 centimètres des bords du pare-brise, là aussi quelle que soit sa taille. Enfin, la présence de plus de trois impacts annihile la possibilité d’une simple réparation par injection de résine.
Dans ce dernier cas de figure, une spécialiste certifié n’aura d’autres choix que de proposer à l’automobiliste sinistré un remplacement par un équipement neuf. Enfin, beaucoup de professionnels affirment, souvent à raison (mais pas toujours) qu’un bris de glace, aussi discret soit-il, est potentiellement promis à une dégradation plus ou rapide, surtout face au risque de nouveaux chocs.
L’ensemble de ces règles s’appliquent dans le cadre de la législation routière qui, depuis 2018, a durci certaines des dispositions concernant les points de vérification à réaliser sur le pare-brise, lors du contrôle technique. Un élément de verre qui présente un impact trop grand ou positionné dans une zone susceptible de détériorer la visibilité de l’automobiliste, ou menacer la stabilité de la pièce, expose, dès après son premier passage, le véhicule concerné à une contre-visite. Lors du second, le bon état de la voiture est validé à condition qu’une réparation ou un remplacement du pare-brise a été préalablement réalisé.
Quelle évaluation lors du contrôle technique ?
Pour rappel, la réforme du contrôle technique introduite en 2018 distingue depuis cette date trois grand type de défaillances techniques :
Les défaillances « mineures » englobent des anomalies peu graves et réparables sans obligation de contre-visite. La loi considère en effet qu’elles n’ont pas d’incidence sur la sécurité du conducteur.
Les défaillances « majeures » mettent en avant le danger potentiel qu’elle font courir au conducteur et à l’ensemble des usagers de la route. Elle entraînent une contre visite obligatoire sous un délai de deux mois.
Les défaillances « critiques » sont les plus graves : le danger étant jugé « direct et immédiat », une réparation est à effectuer dans la journée, sous peine d’une immobilisation du véhicule.