Près de 20% des appels à SOS homophobie concernent la discrimination en milieu professionnel. Un problème qui d’après l’association est indépendant de la taille de l’entreprise.
Dans son dernier rapport annuel (publié le 17 mai 2009), L’association SOS homophobie pointe du doigt le fait que c’est la discrimination en milieu professionnel qui arrive en tête des motifs des appels qu’elle a reçu l’année dernière (pratiquement 20% des 1246 témoignages). Interrogé sur France Info, Jacques Lizé – le président de l’association – a rappelé que c’était le cas depuis maintenant 13 ans et s’est inquiété de ne pas voir la situation changer malgré l’engagement des grandes entreprises et de leurs syndicats à lutter contre ce type de discrimination (notamment par la signature de la charte de la diversité lancée fin 2004). D’après lui, le problème semble se poser de la même façon quelque soit la taille de l’entreprise.
Il est de la responsabilité de l’employeur de prendre les décisions nécessaires pour prévenir ou faire cesser tout type de discrimination et de harcèlement qu’on lui signalerait. Bien souvent cachée au moment de l’embauche (dans environ 80% des cas d’après SOS homophobie), c’est lors de la révélation de son homosexualité que le salarié peut subir le harcèlement d’un supérieur, d’un collègue ou d’un groupe de collègues. Insultes et petites brimades, dégénèrent parfois en véritables agressions violentes verbales ou physiques.
La Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) préconise la mise en place de dispositifs d’alerte et de recours internes pour « permettre le recueil des plaintes relatives au harcèlement ou aux discriminations liées à l’orientation sexuelle » en rappelant qu’ils doivent répondre à plusieurs exigences : « garantie d’indépendance et de neutralité, garantie d’anonymat des réclamants, formation des écoutants, communication auprès de tous les salariés et implication des partenaires sociaux ».