Les données du 3ème baromètre de l’égalité au travail pointe du doigt une augmentation du sentiment d’être victime de discrimination parmi les employés du public comme des entreprises privées. Dans ces dernières la proportion des employés se disant victimes serait en hausse de 30% au cours de l’année 2009, et la proportion des salariés s’en disant témoins de aurait augmenté de plus de 35% depuis 2008.
D’après une étude commandée par la HALDE et l’OIP à l’institut CSA, les salariés des entreprises du secteur privé, comme ceux de la fonction publique se sentiraient de plus en plus victimes de discrimination.
En effet, depuis mars 2009, ce sentiment serait en hausse d’un peu moins de 30% parmi les salariés d’entreprise privé et de près de 20% chez les agents de la fonction publique (entre mars et décembre 2009).
Un sentiment qui, fondé ou non, est renforcé dans le privé par la proportion de salarié se disant avoir été témoins d’une discrimination : 42% fin 2009 contre 31% en 2008 (+35,5%).
Les motifs de discriminations les plus souvent cités par les salariés du public sont : le fait d’être enceinte, l’âge, les convictions politiques ou syndicales et enfin le sexe.
Les salariés du privé, eux, citent dans l’ordre : l’origine (32%), être enceinte (31%), l’âge (30%), l’apparence physique (28%), le sexe (26%).
Les auteurs des discriminations sont d’après leurs victimes et par ordre de citation : le supérieur hiérarchique direct (49% des employés du public, 42% de ceux du privé), la direction (40% des employés du public, 46% de ceux du privé), les collègues cités par 30% des victimes de discriminations, qu’elles soient employées par des entreprises privées ou l’Etat.