En France, ce sont des filiales américaines, Microsoft ou Pepsi, qui remportent la palme du bien-être au travail. Comment l’expliquer ? Pour Karine Merle, Docteur en sciences de gestion, : « l’humain est au cœur des organisations et la clé de la performance dans une logique de long terme ».
Selon le dernier classement établi par l’Institut Great Place to Work, les filiales françaises de géants américains comme Microsoft et Pepsico conforment leur capacité à rendre leurs salariés heureux.
Comment satisfaire les salariés ?
Cette étude mesure leur niveau de satisfaction et leur sentiment d’implication à partir de critères comme la confiance que leur accorde supérieurs hiérarchiques, la fierté par rapport au travail et à l’entreprise et la convivialité.
Une spécialiste du bien-être au travail (elle a notamment travaillé sur le suicide en entreprise), Karine Merle, professeur de gestion des ressources humaines à l’Idrac, analyse les résulats de ce palmarès :
« A regarder de près les commentaires des dirigeants dans les entreprises où il fait le plus bon travailler, il est frappant de constater les « similitudes inversées » entre principes managériaux mis en œuvre dans ces dites entreprises et les composantes du modèle d’analyse du stress au travail de karasek » explique-t-elle.
L’humain d’abord
C’est en veillant à entretenir les « latitudes décisionnelles » des salariés (autonomie dans la prise de décision, participation à la prise de décision développement de compétences) en favorisant le soutien social (aide + reconnaissance de la part des collègues et du supérieur), en garantissant la reconnaissance de l’implication et des efforts par le management direct et en restant attentif pour ne pas exercer une pression psychologique trop forte que PespsiCo, Octo, Mac donald’s, Nettapp France, et cie contribuent au développement du bien-être de leurs salariés qui en témoignent dans cette étude.
Une fois n’est pas coutume, ce dossier confirme ce que beaucoup savent déjà mais refusent d’admettre : l’humain est au cœur des organisations et la clé de la performance dans une logique de long terme passe par un investissement managérial plus ou moins coûteux, plus ou moins symbolique mais toujours sincère. Bon nombre d’actions restent à la portée de toutes les bourses, il s’agit avant tout d’un état d’esprit et d’une éthique managériale. »