Casse historique chez Microsoft

La marque américaine engage le plus gros plan de restructuration de son histoire. La moitié des 18 000 postes supprimés impactera le groupe de téléphonie mobile Nokia, racheté par Microsoft en avril dernier.

Elle était dans l’air depuis pas mal de temps déjà, mais l’annonce n’en a pas moins fait l’effet d’un choc dans les longs couloirs de l’entreprise Microsoft, inventrice de l’éditeur d’exploitation Windows, compatible sur PC. Jeudi, Satya Nadella, le président directeur général du groupe a envoyé un mail à ses127 000 employés pour leur confirmer qu’un plan de restructuration sera engagé dès 2015. Il devrait se traduire par la suppression de 18 000 postes, dont plus des deux-tiers dans les effectifs du fabricant de téléphones mobiles Nokia.

Un Windows pour les smartphones

Microsoft avait racheté pour 5,4 milliards d’euros, les activités de terminaux du finlandais afin de rattraper en retard dans ce domaine par rapport à ses deux gros concurrents Apple et Google. Mais la situation très déficitaire de Nokia devait, immanquablement, peser lourd sur les comptes de Microsoft déjà confronté à la chute des ventes de PC et même à l’échec de ces dernières versions de Windows. Pour parer aux difficultés à venir, le groupe de Seattle a donc décidé de supprimer les « doublons » : avec 12 500 suppressions d’emplois, les personnels de Nokia vont payer le plus lourd tribut à ce repositionnement stratégique.

«Si nous voulons réaliser nos ambitions, nous devons avant tout réaligner nos effectifs » a justifié Satya Nadella dans un communiqué. Et d’ajouter :  «Il est important de comprendre que si nous supprimons des postes dans certaines divisions, nous allons aussi en créer dans d’autres». Le successeur de Steve Ballmer souhaite notamment impulser une dynamique dans le cloud et porter l’effort marketing et technologique sur Windows Phone, le nouveau produit de Microsoft pour les mobiles.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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