Covid-19 : quels sont les métiers les plus à risque ?

Une étude menée par l’Institut Pasteur en mars 2021 montre que 15% des contaminations au virus ont une source professionnelle. Certaines activités sont toutefois plus exposées que d’autres.

La Covid s’attrape au bureau ou à l’atelier. C’est toujours vrai, même si la majorité des contaminations surviennent dans le cadre privé, à 63% au sein du cercle familial. Toutefois, l’incidence du coronavirus dans les entreprises est loin d’être négligeable (15% des cas). Un bilan, mesuré par l’Institut Pasteur, qui justifie les recommandations gouvernementales sur la nécessité de recourir massivement au télétravail. En dépit des exhortations de l’exécutif, de nombreux employeurs peinent encore à se plier à cette règle sanitaire. Un chiffre illustre cette résistance depuis le début de la crise : un peu plus d’un tiers des entreprises (34 %) n’ont pas mis en place le dispositif au cours de la période sur des postes qui, pourtant, auraient pu être exercés à distance, d’après une étude réalisée par le Ministère du Travail, et relayée par le JDD.

Venir travailler dans les bureaux procède parfois de la volonté des salariés, désireux de maintenir un lien physique avec leur hiérarchie ou leurs collègues : la prise en compte de ce besoin avait conduit en janvier dernier les pouvoirs publics à introduire de la souplesse dans le protocole en permettant aux actifs de se rendre sur leur lieu de travail au moins une fois par semaine. Une enquête récente d’Harris Interactive portant sur la semaine du 8 au14 mars derniers montre que 35% des salariés ont télétravaillé, un chiffre en légère baisse par rapport à la mi-janvier (36%), mais bien inférieur au taux de novembre (41%), jute avant la deuxième confinement.

Les cadres plus exposés ?

Le durcissement des mesures sanitaires opérées dans les régions sous surveillance maximale (Ile-de-France, Hauts de France notamment), où un confinement est entré en vigueur le week-end dernier, a conduit Matignon à réaffirmer son discours sur le télétravail pour convaincre les employeurs récalcitrants à y remédier, quitte à impliquer les Préfectures dans le processus par le biais de messages de sensibilisation à destination des entreprises.

L’Institut Pasteur a récemment évaluer les secteurs d’activité et les métiers les plus exposés à la propagation du virus : son étude met en évidence un lien entre le niveau de diplômes et le risque d’infection qui, en fonction des catégories socio-professionnelles, suit une courbe en U : il serait moindre pour les bacheliers jusqu’à Bac + 4 , et plus élevé pour les non-bacheliers et les Bac + 5.

Par ordre croissant de sur-risque, l’Institut cite d’abord les cadres de la fonction publique, les ingénieurs et les cadres techniques d’entreprise, les cadres administratifs et commerciaux d’entreprise, les chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus, les professions intermédiaires de la santé et du travail social, et les chauffeurs. »

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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