Covid : les repas dans les bureaux autorisés

La crise sanitaire amène le gouvernement à faire évoluer le Code du Travail : si la configuration de la cuisine d’entreprise ne permet pas de respecter les règles de distanciation physique, les salariés ont désormais la possibilité de se restaurer sur le poste où ils exercent habituellement leur activité ou dans un autre local aménagé par l’employeur.


La Covid-19 n’en finit plus de bouleverser les repères et, avec eux, certains textes réglementaires qui paraissaient inscrits dans le marbre : malgré la montée en puissance du télétravail, de nombreux salariés se rendent encore dans les locaux de leur entreprise et y prennent leur déjeuner. Au point de provoquer quelques bouchons entre midi et deux, là où habituellement une partie des équipes se retrouvaient pour manger et discuter, parfois dans une promiscuité plus ou moins relative. Impensable en période d’épidémie, alors même que les règles de distanciation physique ont été durcies fin janvier à « deux mètres minimum entre deux personnes lorsque celles-ci ne portent pas de masques », des normes qui s’appliquent aussi bien dans les bureaux, les open spaces que dans les locaux dédiés à la restauration collective.

Des espaces improvisés pour les repas

Le gouvernement, qui redoute la contagiosité accrue des variants du virus, s’est donc décidé à réagir : un décret en vigueur depuis le 15 février suspend les dispositions du Code du travail qui interdisaient jusque là aux salariés de se restaurer ailleurs que dans les locaux prévus à cet effet.
En pratique, ces textes étaient déjà « souples » : dans les entreprises de moins de 50 salariés, il était par exemple possible de s’y soustraire par voie dérogatoire : il n’était pas illégal qu’un ou plusieurs salariés restent à leur poste de travail pour se sustenter.

En revanche, dans les établissements où 25 personnes au moins mangent sur place le midi, l’employeur a l’obligation de mettre à disposition des équipes un local dédié à la restauration, et équipé en conséquence des matériels adéquats (tables, chaises, réfrigérateur, four micro-ondes, point d’eau).

Qu’est ce qui change à partir de ce lundi ? Le décret concerne surtout les entreprises de plus de 50 salariés où l’interdiction de laisser les salariés déjeuner dans les bureaux n’était pas négociable.

Les employeurs ont désormais la possibilité de les y autoriser, si la cuisine habituellement dédiée à la pause-midi «ne permet pas de garantir le respect des règles de distanciation physique définies dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19» souligne le texte.

Afin d’éviter à ces personnels une situation d’inconfort, rien ne les empêche d’aménager ou de «prévoir un ou plusieurs autres emplacements spécifiques au déjeuner, « à l’intérieur des locaux affectés au travail ». La loi tolère évidemment que ces nouveaux espaces présent un niveau d’équipement inférieur à celui de la cuisine habituelle.

Il doivent toutefois garantir la santé et la sécurité des utilisateurs, conformément aux règles du Code du Travail qui interdit la prise de repas «dans des locaux dont l’activité comporte l’emploi ou le stockage de substances ou de mélanges dangereux».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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