Selon une étude du cabinet Deloitte, les nouveaux dirigeants d’entreprises familiales regardent vers l’extérieur, plus que ne le faisaient leurs aïeux avant eux.
Le cabinet de conseil Deloitte a sondé a mené une étude dans 19 pays d’Europe afin de sonder les intentions stratégiques des dirigants d’entreprises familiales. En France, ce type de structure transmise de père en fils (ou fille), d’oncles à neveux (ou nièce), voire de frère à frère, et gérée le plus souvent en famille, représenteraient 83% des entreprises en activité, depuis le petit café de proximité à la PME de province, jusqu’aux grands groupes comme Sodexo dont l’actuelle dirigeante est la fille de l’ancien (Pierre Gattaz, président du Medef, gère également l’entreprise Radiall fondé par son père).
Dans l’enquête menée par Deloitte, 80 % des « jeunes » sondés pensent ainsi leur méthode de management sera différente de celle de leurs prédécesseurs. Un besoin de renouvellement qui tient sans doute à leur jeune âge (près de huit sur dix moins de 45 ans et dirigent leur entreprise familiale depuis moins de trois ans en moyenne).
Une très large majorité (86 %) estime que la gouvernance devrait évoluer, et 56 % envisagent de développer une stratégie nouvelle, en l’orientant davantage vers l’extérieur.
« Ils sont convaincus de la nécessité de s’ouvrir et d’inclure des personnes extérieures à la famille dans leur stratégie. La « prime à la famille » qui a longtemps été présente est en train de disparaître » analyse Christophe Saubiez, spécialiste chez Deloitte.