La crainte du chômage incite les français à réfléchir à leur reconversion professionnelle : 63% se disent prêts à franchir le pas.
Les français, conscients de la gravité de la crise et de la fragilité de l’emploi, semblent se faire à l’idée d’une reconversion professionnelle : selon un sondage Ipsos pour l’Association française pour la formation des adultes (Afpa), 63% des actifs, catégorie qui comprend également les chômeurs, se disent prêts à franchir le pas du changement de cap, soit douze point de plus par rapport à 2009, première année de crise.
La reconversion, un « nouveau départ »
Un résultat significatif d’autant que ces statistiques portent sur les salariés ou indépendants qui n’ont jamais changé de métier.
Selon l’Afpa, « les personnes interrogées semblent avoir pris la mesure des bouleversements et sont prêts à envisager toutes les possibilités pour optimiser leurs chances de trouver et/ou conserver leur emploi ».
Des freins, parfois psychologiques, à la reconversion professionnelle existent toujours : 91% des sondés disent ne pas vouloir changer d’emploi car ils satisfaites de leur actuelle vie professionnelle, 65% craignent de ne pas retrouver un emploi après leur reconversion, 51% n’ont pas de projet et ne savent pas dans quel secteur se reconvertir, et 47% évoquent un problème de moyens.
La reconversion est pourtant, si l’on en croit le sondage Ipsos, une étape enrichissante et souvent couronnée de succès : pour 71% des reconvertis, elle fut synonyme de « nouveau départ » et 64% disent y avoir ressenti un « épanouissement professionnel ».