Entreprise : certains masques en tissu interdits

Seuls les masques grands publics industriels et les masques chirurgicaux vont être autorisés sur les lieux de travail.

Face à la contagiosité accrue des variants du Covid-19, l’Etat durcit les consignes relatives au port – obligatoire – du masque en milieu professionnel : le 24 janvier dernier, le secrétaire d’Etat chargé de la santé au travail Laurent Pietraszewski avait fait savoir que seuls certains modèles, répondant à des normes sanitaires strictes, seraient désormais autorisés en entreprise : il s’agit des masques grand public industriels et des masques chirurgicaux.

Cette règle exclut de fait les masques en tissu « faits maison » jugés insuffisamment filtrants face aux formes mutantes du coronavirus dont le niveau supérieur de contamination a été établi par les scientifiques. Elle rejoint en ce sens les avis récemment formulés par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur le sujet.

Un décret paru le 28 janvier donne la liste des modèles désormais autorisés : les masques de type chirurgicaux reconnaissables à leurs deux faces bleue et blanche, les masques FFP2, ou FFP3 (sans valve expiratoire) et enfin tous les masques  dits de « catégorie 1 » qui présentent une capacité de filtration de plus de 90 %.

De fait, les masques industriels de catégorie 2, jugés moins protecteurs et couvrants, sont désormais interdits en entreprise. La mesure proscrit définitivement les masques artisanaux « faits maison » quand bien même ils correspondraient aux normes de l’Afnor. Inutile de dire que la restriction s’applique aussi aux masques « corporate » ou publicitaires fournis par l’employeur. Les masques lavables restent, eux, tolérés, à condition que leur efficacité soit durable et résiste après au moins cinq lavages.

En théorie, les salariés et employeurs qui contreviendraient à ces nouvelles règles s’exposeraient à des sanctions : en pratique, rien n’a été fixé. L’amende, s’il devait y en avoir une, serait sans doute inférieure à celle dont se rendent passibles ceux qui ne portent pas le masque, en dépit de l’obligation.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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