Entreprise : le télétravail entre dans les mœurs des salariés

Selon le baromètre Paris Workplace, 86% des salariés souhaiteraient continuer à travailler à distance au moins une fois semaine.


Le travail au bureau, et en open space, appartient-il définitivement à ce monde d’avant que d’aucuns vouaient, lors du premier confinement du printemps dernier, à une disparition certaine à l’issue de la crise sanitaire ?
C’est peut-être aujourd’hui que la question se pose, alors qu’une issue définitive à l’épidémie semble se profiler avec la sortie des premiers vaccins.

En deux vagues, les salariés français ont goûté au télétravail en 2020, d’abord entre mars et mai, époque où les restrictions de déplacement ont été les plus strictes, puis en cette fin d’année, avec l’entrée en vigueur d’une deuxième confinement –un peu plus lâche – le 30 octobre. Mesure qui s’est traduite par des consignes on ne peut plus claires adressées aux employeurs par le gouvernement : la ministre du Travail Elisabeth Borne avait fait savoir qu’au vue des circonstances, la nécessité d’exercer son activité professionnelle à distance n’étaient « pas une option ».

Comment ces deux périodes ont-elles influé sur les comportements des salariés et bousculé leurs certitudes sur leur rapport à l’entreprise ?

Pour le savoir, L’IFOP et SFL (Société foncière lyonnaise) ont mené une enquête auprès des premiers concernés, autour de cette problématique : « Bureaux, l’heure de vérité. Après la crise, où travaillerons-nous demain ? » L’intérêt de ce baromètre Paris Workplace 2020 est qu’il s’est déroulé en deux temps, le premier avant la confinement de mars (c’était en février), et le second en septembre. Le panel est constitué de 1 500 salariés franciliens . Qu’en ressort-il ?

Un enseignement d’abord : 63 % des sondés continuent à voir dans le bureau « le lieu de travail principal » où il souhaitent exercer travailler la majorité de leur temps, soit au moins trois jours par semaine.

A propos du télétravail, 86 % des salariés indiquent vouloir le pratiquer « au moins un jour par semaine », un résultat qui n’a pas ou très peu évolué depuis février (87 %). Un changement toutefois : dans l’esprit des salariés d’ile de France, le nombre idéal de journées télétravaillées passe de 1,4 jour en moyenne par semaine à 2,1 jours. Seuls 8 salariés (8 %) affirment vouloir travailler exclusivement à domicile, selon le baromètre.

L’enquête ajoute que « La vie sociale avec les collègues » est, pour 55% des sondés (+ 8 points entre février et septembre), le premier motif qui plaide en faveur du maintien d’une activité au bureau.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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