Entreprise : manger moins pour travailler plus ?

Selon une étude conduite par des experts britanniques, et relayée par Le Figaro, un « repas » pris au bureau équivaut à 128 heures supplémentaires gratuites réalisées pour l’entreprise. Il y a 20 ans, les salariés s’offraient une pause-déjeuner de plus d’une heure et demie. Aujourd’hui, elle s’est réduite à 22 minutes en moyenne.

Vingt bonnes minutes. C’est le temps moyen que les salariés passent, chaque jour, en pause-déjeuner. C’est évidemment très court.

Repas devant internet

Dans les années 90, la fameuse bouffe entre collègues était monnaie courante et la coupure dépassait facilement l’heure et demi.
Entre-temps, les rythmes de travail ont changé, comme les habitudes alimentaires marquées par la percée du sandwich assorti de son inséparable paquet de chips. L’allongement des trajets domicile- travail ont aussi favorisé cette sédentarisation. Tout comme l’évolution des postes de travail : aujourd’hui il est banal de manger sur le pouce tout en surfant sur internet et la pause du midi n’est plus forcément appréhendée comme un nécessaire dérivatif.

128 heures supplémentaires et « gratuites »

Selon une étude publiée en septembre 2011 par le groupe de protection sociale Médéric, la part des adeptes du « sandwich-repas » progresse toujours par rapport aux usagers des restaurants d’entreprise ou encore aux salariés qui partent déjeuner chez eux.
Les femmes seraient d’ailleurs plus enclines que les hommes à passer leur déjeuner au bureau dans l’espoir de rentrer plus tôt chez elles le soir.

Une récente étude réalisée par des experts britanniques, et reprise par le journal Le Figaro, fait un parallèle pour le moins saisissant : 60% des adeptes quotidiens du sandwich au bureau réaliseraient, sans en avoir pleinement conscience évidemment, l’équivalent de 128 heures supplémentaires par an, soit un total de 16 jours !
Tout bénef pour les patrons ?  Pas sûr. Un repas rapide serait générateur de stress et nuirait, au final, à la concentration.

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