De retour du « B20 », sommet des responsables patronaux mondiaux organisé à Los Cabos (Mexique), avant le G20 des Chefs d’Etat, la présidente du Medef, Laurence Parisot a de nouveau interpellé François Hollande sur le risque d’« étranglement » que font courir aux entreprises françaises les mesures sociales et économiques prévues par le gouvernement du premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Déjà catastrophiste la semaine dernière lorsqu’elle a évoqué une situation comparable à celle qui avait suivi la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, Laurence Parisot, présidente du Medef, est encore montée d’un cran au lendemain du « B20 », le sommet des responsables patronaux mondiaux organisé à Los Cabos (Mexique).
Retour de la retraite à 60 ans
Reprenant point par point les projets économiques et sociaux du gouvernement Ayrault, la patronne des patrons a, lors d’une conférence de presse, relayé «une angoisse palpable et une inquiétude immense chez tous les entrepreneurs » français.
En cause, les augmentations d’impôts qui, selon elle, « ne vont pas être supportables longtemps » – notamment pour beaucoup « de TPE-PME »- et inciter les investisseurs privés à « investir moins ou ailleurs».
Hausse des taxes
Elle cite, pèle mêle, la hausse des cotisations retraite pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans, la hausse des cotisations accidents du travail-maladie professionnelle (AT-MP), la fiscalité sur les dividendes annoncée aujourd’hui, l’augmentation du SMIC, et craint les conséquences d’un alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail.
Laurence Parisot s’est également inquiétée d’un durcissement du droit social et du travail avec la préparation de deux projets de loi, l’un pour limiter les licenciements boursiers et l’autre sur l’obligation de «cession d’un site en cas de fermeture».
«Nous avons peur d’un étranglement programmé», a-t-elle estimé, face à l’accumulation de nouvelles taxes à l’horizon contre les entreprises.
Conseil-entreprise.org - Tous droits reservés © 2016 -