La petite progression des salaires enregistrée en 2012 procède plus d’un ajustement mécanique à l’inflation que de véritables coups de pouces salariaux accordés par les DRH. Explication.
Si la crise économique est peu propice à l’emploi, elle influe aussi négativement sur les politiques salariales dans les entreprises.
Les salaires ont progressé moins vite
Randstad vient de publier son quatrième baromètre des rémunérations perçues par les « non cadres ». Le principal constat est le suivant : la progression des salaires a ralenti au premier semestre 2012 (+2,2%) par rapport à l’année écoulée (+2,4%).
Et cette progression, aussi modérée soit-elle, a été essentiellement portée par les mécanismes légaux de revalorisation du SMIC (+2,1% sur l’ensemble de 2011) indexés sur le niveau d’inflation, et non par des coups de pouce salariaux négociés dans les entreprises.
« Les non cadres ayant des rémunérations relativement proches du SMIC, toute variation de ce dernier a des répercussions directes sur leur salaire » confirme Randstad. Sans ces revalorisations légales, la progression des salaires aurait été quasi-nulle en 2012.
Dans un communiqué, François Béharel, président du Groupe Randstad France, indique que « les rémunérations des ouvriers et des employés, proches du SMIC, enregistrent une progression plus forte que celles des professions intermédiaires, moins sensibles à l’évolution du salaire minimum – et donc plus perméables à la conjoncture ».
Il est clair que la mauvaise conjoncture économique et les incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle ont bloqué certains leviers, y compris salariaux, dans les entreprises.