Faire participer ses salariés à l’expansion de son entreprise

Intéresser les salariés d’une entreprise à son expansion est important mais ce n’est pas toujours aisé. Pour cela, il est possible d’user de différents outils d’intéressement. Tour d’horizon.

Prime de participation des salariés aux fruits de l’expansion des entreprises

Cette mesure a été instaurée par une ordonnance datant d’août 1967. Elle instaure qu’un dirigeant doit redistribuer une partie des bénéfices réalisés dans l’année à ses salariés. Cette mesure est applicable dès que le bénéfice net est supérieur à 5% des capitaux propres, si l’entreprise a été créée plus de 3 ans auparavant. Cette participation est obligatoire pour les entreprises de 50 salariés et plus et facultative pour les autres.
Le plafond de cette prime est fixé à hauteur de ¾ du plafond de sécurité social annuel pour un salarié. Si cette prime dépasse 80 €, elle doit obligatoirement être versée sur un compte épargne, où elle sera bloquée pendant 5 ans. Elle est souvent calculée proportionnellement pour chaque employé (vis-à-vis de son temps de présence etc.)
Ces primes sont exonérées de charges sociales, patronales et salariales. Cette participation est soustraite du résultat imposable. L’entreprise sera également exonérée de taxe sur les salaires, de taxe d’apprentissage et des participations à la formation professionnelle continue et à l’effort de construction.

Cette mesure vise à motiver les salariés à participer au bon fonctionnement de l’entreprise, car plus le chiffre d’affaires sera élevé plus leur prime le sera également.

2. Prime d’intéressement

Prime d’intéressement

Ce système est facultatif et toutes les entreprises peuvent décider de le mettre en place. De même que la prime de participation des salariés aux fruits de l’expansion de l’entreprise, un pourcentage des résultats de l’entreprise est versé aux salariés. Ce pourcentage est fixé par accord entre le salarié et l’employeur, pour une durée de 3 ans. Le montant de la prime sera le même pour tous les salariés de l’entreprise.
Les sommes n’ont pas le caractère de salaire, elles peuvent donc être versées directement au salarié. Dans ce cas là, elles seront soumises à l’Impôt sur le revenu mais pas à des cotisations sociales. En revanche, le salarié peut demander à ce que ces primes soient versées directement sur un compte épargne, ce qui lui offre des avantages fiscaux et sociaux.

3. La communication

La communication

Bien sûr, intéresser ses salariés à l’aide de primes n’est pas le seul moyen, d’autant plus que ce n’est pas toujours envisageable dans les petites entreprises.
Il est important d’associer ses salariés à la gestion globale de l’entreprise, notamment par le biais de la communication. Si le plan de gestion de l’entreprise est clair, que les salariés savent quels sont les objectifs, les moyens alloués pour les atteindre, ce que ça va changer pour eux (embauche de personnel en plus donc décharge de travail, augmentation des salaires, construction d’une crèche d’entreprise…), ils manifesteront un intérêt accru pour leurs postes et auront à cœur de remplir les missions qui leur sont confiées dans l’entreprise. Cette clarté peut passer par une communication interne efficace, ne laissant pas de place aux doutes et à « Radio-Bureaux ».

4. Reconnaître le travail de chacun

Reconnaître le travail de chacun

Intéresser les salariés peut aussi passer par une reconnaissance du travail de chacun à titre personnel, quelle que soit sa place dans l’entreprise. S’ils ne se sentent ni reconnus ni respectés, il y a fort à parier que leur travail ne les motivera pas longtemps, et donc que les résultats de l’entreprise en pâtiront. Cette reconnaissance peut prendre différentes formes : cadeaux d’entreprise, déjeuners, augmentation du salaire…

L’intérêt des salariés pour l’expansion de l’entreprise peut se résumer par la formule « tout ou rien » : si les salariés sont intéressés, le travail sera plus efficace et plus productif, l’expansion conséquente et employeurs comme salariés en tireront des bénéfices,, à l’inverse, si les salariés ne se sentent pas impliqués dans les résultats de leur entreprise, tout cette pyramide s’écroule…

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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