FO perd son ancien leader Marc Blondel

Il fut la voix (forte) du syndicat Force Ouvrière entre 1989 et 2004. Marc Blondel vient décéder à l’âge de 75 ans.

Les français n’ont pas oublié sa rondeur syndicale, son écharpe rouge, et ses éclats de voix médiatiques qu’il dissimulait parfois derrière les épaisses volutes de son cigare Davidoff. En 1995, Marc Blondel, secrétaire général déjà bien rodé de FO, s’était placé en première ligne dans la lutte contre le plan de réforme de la Sécurité Sociale lancé par le premier ministre d’alors Alain Juppé.

Né à Paris d’une famille de mineurs du Nord, Marc Blondel a fait tout sa carrière à Paris, d’abord aux PTT, avant de se consacrer corps et âme au combat syndical. En 1989, il avait succédé à André Bergeron à la tête du syndicat Force Ouvrière dont il était membre depuis 1958. Réélu trois fois, il tiendra les rênes de la centrale jusqu’en 2004, date à laquelle il cède son poste à Jean-Claude Mailly.

Ce dernier a réagi aujourd’hui au décès de celui qui fut son Mentor : « Marc Blondel a marqué notre organisation qu’il a dirigée pendant 15 ans. Les militants qui l’ont connu, sont un peu orphelins aujourd’hui. C’était quelqu’un avant tout libre et indépendant, très attaché à la liberté et l’indépendance de son organisation syndicale, un tribun hors pair».

Sous ses quatre mandats, FO a progressivement délaissé la stratégie réformiste impulsée par André Bergeron (1963-1989) pour épouser une ligne dure et frontale, proche, dans l’esprit, de la démarche suivie par la CGT.

Post author

Laisser une réponse