Journée de Solidarité : où va l’argent ?

Une partie des salaires et cotisations non versés lors de cette journée de travail gratuit est transférée vers la Caisse nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Une manne de 2,5 milliards d’euros est attendue cette année.

Qui va travailler à la Pentecôte ? Pas grand monde. Depuis 2008, cette fête catholique a retrouvé son statut de jour férié, suite à un décret du gouvernement Fillon. Au moins 70% des salariés français ne travailleront pas lundi.  Parce qu’ils ont trouvé un autre moyen d’effectuer leur Journée de Solidarité sans avoir à sacrifier ce jour férié, le quatrième et dernier du mois de mai.

Concrètement, cette opération se traduit par 7 heures de travail supplémentaire, non rémunérées. Les bénéfices tirés de cette gratuité sont reversées par les entreprises à la CNSA (Caisse nationale de Solidarité pour l’Autonomie) sous la forme d’une contribution  additionnelle dite « CSA »calculée à hauteur de 0,3% de la masse salariale. 23,5 milliards ont ainsi été recueillis depuis 2005, année d’entrée en vigueur de cette journée solidaire destinée à effacer les carences sanitaires survenues lors de la canicule de l’été 2003 (15 000 morts, dont une  très grande majorité de personnes âgées). Une enveloppe de 2,43 milliards d’euros a convergé vers la CNSA l’an dernier qui l’a réparti comme suit : 1,457 milliards pour financer des services destinés à faciliter l’autonomie des personnes âgées, et 972 millions pour celle des handicapés. 2,5 milliards d’euros sont attendus en 2015.

Depuis 2008, une majorité de salariés s’entendent avec leur employeur afin de liquider leur journée de solidarité par le sacrifice d’un jour de congé ou de RTT. Certains choisissent de travailler un samedi dans l’année, ou de répartir 7 heures supplémentaires sur l’ensemble de l’année. Très souvent, les patrons consentent un geste envers se salariés, en leur offrant cette journée solidaire.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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