Les patrons du CAC 40 continuent à passer entre les gouttes de la crise : selon l’Observatoire de l’information financière ATH, leur rémunération a progressé de 17% entre 2008 et 2012.
Alors que l’actualité se réchauffe à propos de la rémunération des chefs d’entreprise, l’Observatoire de l’information financière ATH vient de mesurer l’évolution des revenus perçus par les 400 patrons du CAC 40, sur les quatre dernières années.
Sur la période, le montant moyen (comprenant les parts fixex, variables et exceptionnelles, ainsi que les avantages en nature et jetons de présence) s’établirait, selon l’enquête, à 351 000 euros annuels pour les capitalisations inférieures à 1 milliard, soit une hausse de 17%.
Un écart de rémunération de 1 à 20 dans les grandes entreprises
Une manne distribuée diversement en fonction de l’importance de la capitalisation boursière : pour faire clair, lorsque la valeur totale des actions de l’entreprise en circulation dépasse le milliard d’euros, le patron concerné touche en moyenne 578 000 euros, une enveloppe en perte de vitesse (-20%). Dans le cas d’une capitalisation comprise entre 150 millions et 1 milliard d’euros, la rémunération baisse à 351 000 euros en moyenne, mais ce chiffre progresse de 20% sur cinq ans.
Le chèque est également en hausse (+11%) dans les sociétés aux capitalisations plus « modestes », soit inférieure à 150 millions d’euros. Ces « petits » patrons du CAC 40, inclus dans ce qu’on appelle le Compartiment C, gagnent en moyenne 218 000 euros.
Rappelons que le gouvernement a imposé au secteur public un écart de rémunération de 1 à 20 entre le dirigeant et la moyenne des salariés : « 85% des dirigeants du panel remplissent cette condition » signale l’Observatoire de l’information financière.
Les patrons du privé ont été épargnés par cette nouvelle règle.
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