L’accident de la route, première cause de décès au travail

La route est la première cause d’accident mortel au travail. De plus en plus, les chefs d’entreprise prennent conscience du risque mais peu d’entre eux engagent des mesures préventives.

La route a tué et continue à tuer beaucoup de salariés dans l’exercice de leur fonction (466 en 2011)  . Les dirigeants d’entreprise mesurent-il l’ampleur de ce fléau ? L’association PSRE (Promotion et Suivi de la Sécurité Routière en Entreprise) a commandé une enquête auprès de l’Ifop afin d’en savoir plus sur leurs intentions. 68 % des entreprises sondées entre le 7 et 16 octobre dernier, affirment « identifier ce risque » en dressant un diagnostic, c’est beaucoup plus qu’en 2010 (+27 points). Il faut dire qu’en droit, la responsabilité des employeurs peut être engagée, et sévèrement : si leur négligence est prouvée, ils sont passibles de lourdes amendes (jusqu’à 75 000 euros) et même d’une peine d’emprisonnement maximale de 5 ans. S’il est avéré que le conducteur n’a pas respecté le code de la route, c’est lui qui devra rendre des comptes à la justice.

Plus de prévention dans les grandes entreprises

En cas de décès ou de dommages corporels très graves, les enquêteurs chercheront dans quelle mesure le chef d’entreprise a suffisamment ou insuffisamment protégé son salarié contre ce « risque » : les horaires, les trajets sont-ils à revoir ? L’organisation du travail correspond-elle aux capacités des salariés ? Les véhicules sont-ils bien entretenus, disposent-ils d’équipements adaptés ? L’employeur a-t-il mis en place des actions de sensibilisation à la sécurité routière ou une réglementation sur la consommation d’alcool au sein de l’entreprise ?

D’après le sondage Ifop, 38 % des dirigeants affirment avoir mis en place des actions de prévention. Ce taux monte 60 % dans le «grosses» PME.

En 2011, 7 325 invalidités permanentes ont été reconnues suite à des accidents de la route, ce qui s’est traduit par une perte de 5,3 millions de journées de travail. Le coût moyen d’un accident s’élèverait  à 400 000 euros pour un décès, 86 000 euros pour une incapacité permanente et 25 000 euros pour une incapacité temporaire (source : Comité de pilotage national pour la prévention du risque routier encouru par les salariés).

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