Le texte qui établit les règles à respecter en milieu professionnel pour se prémunir contre la Covid-19 a été publié.
Il était très attendu des employeurs : le protocole sanitaire applicable en entreprise marque une étape décisive du plan de déconfinement engagé par l’Etat. Une date-pivot, celle du 9 juin, prévoit un assouplissement des mesures de télétravail en vigueur depuis la fin 2020, dispositif que le gouvernement avait encore renforcé en avril dernier sous la pression d’une nouvelle vague épidémique, à l’origine d’un troisième confinement en un an.
Dans trois semaines donc, les employeurs devraient reprendre la main, sans risque de contrôle, sur le planning de leurs salariés. Un desserrement qui traduira sans doute, selon les cas, par davantage de retours hebdomadaires au bureau (un jour par semaine est négociable aujourd’hui pour les actifs qui en « ressentent le besoin »).
Ce présentiel massif impose toutefois d’autres normes qui touchent à l’environnement de travail dont les scientifiques ont prouvé qu’il avait été un facteur majeur dans les chaines de contamination.
Le protocole évoque un point essentiel, celui de l’aération des locaux, présentée comme une enjeu essentiel pour la « prévention des situations à risque d’aérosolisation du SARS-CoV-2 ». Les recommandations listées par le document s’appuie sur les préconisations du Haut conseil en santé publique (HCSP) à propos de la ventilation des ERP (établissements recevant du public). Dans cette mouture, le renouvellement de l’air des espaces de travail est jugé nécessaire à partir d’une source « naturelle ou mécanique en état de marche ». La démarche consiste en des ouvertures simultanées d’une porte et d’une fenêtre, aussi fréquemment que possible voire « en permanence», et au minimum « plusieurs minutes toutes les heures ».
Une unité de mesure est proposé par le HCSP selon lequel l’évaluation du taux de renouvellement peut être déduit par celui de la concentration en dioxyde de carbone dans l’air.
Autre sujet majeur abordé par le protocole: les autotests, qui s’ajouteront aux dépistages classiques et non obligatoires déjà accessibles en entreprise. Les employeurs seront désormais autorisés à en proposer à leurs salariés, à leur charge, et « dans le respect des règles de volontariat et de secret médical ». La salarié candidat à un autotest disposera également d’un droit d’information auprès d’un professionnel de santé ». Si sa positivité au virus est diagnostiqué, le salarié sera isolé à son domicile.
Enfin le protocole confirme l’obligation des employeurs à autoriser l’absence de leurs personnels qui souhaitent se rapprocher de la médecine du Travail pour se faire vacciner. Les salariés concernés n’auront à justifier leur absence qu’au seul motif d’une « visite médicale ».