Il ressort d’un baromètre de l’Ifop réalisé pour le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) que l’âge reste, selon les salariés sondés, le premier motif de discrimination dans l’entreprise.
Plus il est élevé, plus l’âge devient un critère discriminant dans l’entreprise. C’est ce qui ressort d’un baromètre réalisé par l’Ifop pour l’OIT, l’Organisation Internationale du Travail : pour 81% des salariés sondés, la crise constituerait même un facteur aggravant de ces phénomènes de discrimination professionnelle. 3 travailleurs sur 10 disent en avoir été victimes au moins une fois (tous motifs confondus), et 34% affirment avoir été témoins, au moins une fois également, de tels faits, dans des proportions qui s’avèrent, d’ailleurs, sensiblement égales entre le secteur privé (30%) et la fonction publique (29%).
Discrimination : que dit la Loi ?
Pour la loi française, la discrimination se définit comme « toute disctinction opérée entre les personnes physiques en raison de leur origine ou caractéristiques génétiques, de leur sexe ou orientation sexuelle, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs mœurs ou de leur âge » (article 225-1 du Code Pénal).
Cette discrimination est qualifiée juridiquement quand elle se traduit, au sein d’une entreprise par exemple, par un refus d’embaucher ou, dans un lieu public, par le refus de fournir un bien ou un service aux fins d’en restreindre ou interdire l’accès.
Après l’âge, le sexe (22% dans le privé et 26% dans le public), la grossesse ou la maternité (21% et 24%) restent les critères de discrimination les plus fréquents en entreprise.
Les victimes pointent du doigt, d’abord leur direction et supérieur hiérarchique direct, leurs collègues de travail ensuite.