Le « flop » des contrats de génération

Le nouveau contrat aidé lancé par François Hollande, destiné à favoriser l’embauche des jeunes et maintenir les seniors dans l’emploi, n’a jamais décollé : le Ministère du Travail a comptabilisé 7 300 accords d’entreprise, loin de l’objectif de départ, fixé 500 000 contrats sur l’ensemble du quinquennat.

C’était l’engagement n°33 du programme de François Hollande en 2012 : lancer un nouveau type de contrat aidé liant les destinées de jeunes et des seniors dans l’entreprise. A l’origine, ce contrat de génération devait, moyennant le versement d’une prime d’Etat, faciliter l’embauche des moins de 25 ans et maintenir les salariés de +57 ans dans l’effectif en leur confiant le rôle de tuteur mis à disposition des jeunes recrues.

Complémentarité avec les formations en alternance

Moins d’un an après son lancement, ce dispositif est un échec : François Hollande avait fixé un objectif de 500 000 contrats d’ici à 2017, mais les entreprises n’ont, à ce jour, signé que 7 300 accords (17 au niveau des branches), indique un « bilan intermédiaire » que va prochainement rendre public le ministre du Travail Michel Sapin.

80% des accords conclus concernent des entreprises de plus de 300 salariés. Au total, 320 000 jeunes sont susceptibles d’être embauchés en CDI via un contrat de génération dans les trois ans. Une majorité d’entre eux étaient déjà présents dans l’entreprise, souvent dans le cadre d’un cursus en alternance.

Le gouvernement tablait sur 75 000 contrats de génération la première année. Le peu d’engouement suscité par ce contrat aidé auprès des employeurs l’avait contraint a abaissé cet objectif à 25 000. Mais ce seuil n’a même pas été atteint.