La revalorisation du salaire minimum légal se limitera au rythme d’inflation au 1er janvier 2015.
C’est confirmé : le montant du smic ne sera pas « poussé » le 1er janvier prochain, date de sa prochaine revalorisation annuelle. Le dernier coup de pouce gouvernemental remonte à juillet 2012, soit deux mois après l’arrivée de François Hollande à l’Elysée.
A l’époque, le président socialiste avait, alternance oblige et comme l’avait fait François Mitterrand en son temps, souhaité inaugurer son mandat par cette mesure symbolique en faveur des salariés modestes (le Smic avait progressé de +2%, inflation comprise). Mais les entreprises avaient peu apprécié le cadeau et ne s’étaient pas fait faute de le signaler. Au final, Hollande n’a jamais recommencé et s’est résigné à adopter la même politique que son prédécesseur de droite Nicolas Sarkozy qui avait bloqué le smic pendant cinq ans mais défiscalisé, certes, les heures supplémentaires.
L’inflation au ralenti
Pour rappel, Jacques Chirac avait imprimé un gros rythme dès 1995 en augmentant le smic de 4%. Pour des raisons politiques évidentes, Lionel Jospin avait dû faire la même chose lors de sa nomination à Matignon en 1997.
A côté, les 2% de Hollande en 2012 font « petits bras », même si les experts économiques jugent cette politique plus « crédible ». En 2013, la hausse du smic n’avait pas été au-delà de la courbe d’inflation (+1,1%) à laquelle le gouvernement avait d’ailleurs retranché le coup de pouce intervenu six mois plus tôt, opération dont était sorti un taux de revalorisation misérable à +0,3%.
L’année suivante, la hausse avait aussi été mécanique (+1%). Il en sera de même cette année, mais avec un niveau d’inflation encore plus bas (+0,5%). Sur le bulletin de paie, le gain ne dépassera sans doute pas 5 euros. Pour rappel, le smic actuel, sur la base de 35 heures de travail hebdomadaire, s’élève à 1 445,38 euros bruts, soit 1 128 euros en net. Son niveau horaire est de 9,53 euros.