Léger coup de frein sur les salaires

Une enquête menée par Aon Hewitt auprès d’un échantillon de 306 chefs d’entreprises implantés en France laisse entrevoir une inflation salariale plus modérée en 2017 qu’en 2016.

Prudence oblige avec les incertitudes de la croissance économique et la période de latence qui s’ouvre avec la campagne pour l’élection présidentielle : les chefs d’entreprise vont mettre la pédale douce sur les revalorisations salariales en 2017. Selon Aon Hewitt, cabinet conseils en ressources humaines, le rythme de progression envisagé l’année prochaine serait de l’ordre de +2,3%. C’est un peu moins que la prévision pour 2016 (+2,4%), augmentation qui a finalement atteint +2,7% d’après les données recueillies par le cabinet. Quel qu’il soit, ce taux va beaucoup plus vite que l’inflation, courbe qui reflète elle-même l’évolution globale des prix, quasiment à l’arrêt (+0,2% sur un an à fin juillet 2016).

Anglais et allemands au-dessus

Si l’on s’en tient à cette formule, les salariés français situés dans cette moyenne d’augmentation, ne sont pas trop mal lotis, moins pourtant que leurs homologues allemands ou anglais revalorisés, selon les prévisions réalisées dans ces deux pays, à respectivement +2,8% et +2,9%. La France reste, selon les termes utilisés par Aon Hewitt, « bonne dernière » par rapport à ses deux principaux concurrents européens. Mais pas au sein de l’UE fort heureusement.
Dans le détail, la cabinet américain évalue à +1% la part d’augmentation générale et collective opérée sur l’ensemble du personnel, et à +2,2% les gratifications liées aux performances individuelles. Cette dernière reste la pratique la plus usuelle :  47% des entreprises interrogées par Aon Hewitt indiquent avoir concédé des hausses visant à récompenser les résultats d’une personne en particulier.
Les plus généreuses dans leurs prévisions sont les entreprises étrangères implantées en France (+ 2,4 %). Celles ayant leur siège social dans l’Hexagone affichent une hausse moindre (+ 1,9 %). Seules 2,1 % des entreprises sondées envisagent un gel des salaires l’année prochaine.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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