Les jeunes de la Génération Y réhabilités par les patrons

L’Observatoire social réalisé par Ipsos-Logica Business Consulting pour le Cesi semble démontrer que la réputation des jeunes issus de la fameuse génération Y n’est pas si mauvaise que certains employeurs ne le laissent parfois entendre.

Qu’appelle-t-on la génération Y ? Les jeunes nés entre le début des années 80 et la fin des années 90 dont les comportements sociaux et professionnels ont été conditionnés par un contexte économique difficile (celui des « trente piteuses » par opposition aux « trente glorieuses » de la période précédente) mais aussi par un univers technologique dont les avancées ont été faramineuses en quelques années, notamment avec l’explosion de l’informatique, l’avènement d’internet et l’irruption du virtuel dans la vie quotidienne.

Tous ces facteurs ont conféré à ces jeunes actifs une réputation souvent négative, relayés par certains ouvrages comme celui de Marie Desplats et Florence Pinaud, auteurs de « Manager la génération Y » dont les considérations analytiques étaient censées refléter le sentiment ressentis par certains employeurs agacés par l’indiscipline, le manque de motivation, la raideur, voire l’arrogance de cette génération désabusée et blasée, également prisonnière, il faut bien le dire, d’une certaine image d’Epinal : l’écouteur du baladeur numérique sur la tête et le téléphone portable toujours vissée à l’oreille.

Le quatrième Observatoire social de l’entreprise mis en place par Ipsos pour le Cesi, tord, de ce fait, le cou à pas mal d’idées reçues concernant la fameuse Génération Y. Selon l’enquête, les patrons jugent plus ambitieux (33%), plus enthousiastes (30%) ou encore plus polyvalents ces jeunes trentenaires issus de la génération internet.

Toujours d’après les patrons sondés, ils sont, contrairement à une image qui leur colle à la peau,  ni plus ni moins « individualistes » que leurs aînés dont ils partagent d’ailleurs les mêmes préoccupations au sein de l’entreprise : la rémunération (71% des moins de 30 ans et 69% des plus de 30 ans) et l’ambiance de travail (51% des moins de 30 ans et 42% des plus âgés).

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