L’impolitesse au bureau

Un « bonjour » susurré, un bureau sale, une agressivité notoire. En entreprise, les incivilités ne se limitent pas aux rapports, souvent conflictuels, entre employés et clients. Les collègues, entre eux, ne font pas non plus de cadeaux.

L’entreprise est-elle l’antre de toutes les bassesses humaines ? Une enquête conduite par l’institut Ginger pour le cabinet de prévention Eleas indique que 42% des salariés, tant dans le secteur public que privé, sont victimes d’incivilités de toute sorte. De l’impolitesse la plus primaire, un « bonjour » ignoré, un mépris quasi affiché, aux comportements ouvertement déplacés, voire agressifs, le monde du travail concentre, à lui seul, une palette de vexations qui, semble-t-il, gâchent le quotidien de beaucoup de français.

46% des sondés estiment que le phénomène a pris de l’ampleur  ces dernières années. Un dommage collatéral de la crise qui renforce la notion du « chacun pour soi » et favorise les attitudes égoïstes ? Pour 54% des salariés « victimes » d’incivilités, la dureté des rapports se révèle surtout avec les personnes extérieures à leur entreprise, clients, visiteurs, patients pour les médecins, usagers pour les agents de services publics, parents d’élèves pour les enseignants.

Les commerçants ou les agents d’une administration publique se plaignent notamment de  l’indiscipline qui règne dans les files d’attente, ou de ces clients qui se croient tout permis au mépris des autres, adoptent une tonalité irrespectueuse dans leur voix ou leur regard, et ne prennent pas la peine de dire ni bonjour ni au revoir.
48% des salariés avouent être en butte comportement de leurs propres collègues de travail qui mettent du désordre, salissent les bureaux dans les opens space, ou gênent leur voisins en faisant trop de bruit.
Plus inquiétant : seuls 35% d estiment que leur employeur est conscient des problèmes et prend des mesures pour améliorer cette situation.

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