Depuis janvier 2009, 700 000 personnes ont choisi d’exercer leur activité sous le régime de l’auto-entrepreneur. Mais seuls 25% d’entre eux ont réalisé un chiffre d’affaires.
Lancé au plus fort de la crise économique (même si son instauration avait été décidée avant et n’est pas liée à la conjoncture), le régime de auto-entreprise est devenue, en deux ans, un véritable phénomène de société : au bout d’un an, 300 000 personnes, étudiants, demandeurs d’emploi ou encore retraités désireux de se mettre à leur compte ou de se constituer un complément de revenus, s’étaient déjà inscrites sous ce statut. Leur nombre est passé à 600 000 fin 2010 et dépasse aujourd’hui les 700 000.
D’après les derniers chiffres de l’Acoss, organisme qui gère les Urssaf au niveau national, seuls 227 500 des 700 000 auto-entrepreneurs en activité ont réalisé un chiffre d’affaires positif, soit seulement un tiers d’entre-eux. Un résultat qui conforte la position de ceux qui voient dans le statut de l’auto-entreprise une alternative insuffisamment viable pour permettre à ces travailleurs de pérenniser leur activité (le montant global du régime AE est de toute façon plafonné). D’autant qu’au terme de ce même trimestre, le nombre de radiations au régime a légèrement augmentée : 15 165 radiations contre 10 000 en 2010 à la même époque.
Toujours selon l’Acoss, les auto-entrepreneurs ont généré un chiffre d’affaires global de 785 millions d’euros, soit environ un niveau équivalent au résultat enregistrés en 2010, à la même époque.
Sur l’ensemble de l’année 2010, le CA global était de 3,1 milliards, et il était d’1 milliard en 2009.